Traumatismes graves du bassin secondaire à un accident de la route, département du Rhône, Lyon, France.

Date du document: 
08/08/2014
Les traumatismes graves du bassin rentrent dans le cadre d’un tableau de polytraumatismes qui met en jeu le pronostic vital et fonctionnel. Il s’agit de décrire les aspects épidémiologiques des lésions graves du bassin consécutives à un accident de la route.
In Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique. Vol. 62, suppl. n°5, pp. S211. 09/2014. doi:10.1016/j.respe.2014.06.129. [accès réservé] Méthode: Les données proviennent du registre du Rhône des victimes d’accidents de la circulation routière. Il inclut toute personne blessée à la suite d’un accident et décrit les caractéristiques accidentelles, individuelles, lésionnelles pour chaque victime. Les lésions sont codées grâce à l’Abbreviated Injury Scale (« AIS ») qui comprend six niveaux de gravité allant de 1 (lésion mineure) à 6 (lésion mortelle). L’analyse porte sur la période 1996–2012 et comprend tous les traumatisés graves du bassin (AIS 3+). Résultats: On a dénombré à partir du registre 751 traumatisés graves du bassin soit 4 % de l’ensemble des blessés. La population est à prédominance masculine (65 %) majoritairement âgée de 25 à 44 ans. Les automobilistes sont plus concernés (35 %), puis les usagers de deux-roues à moteur (31 %), les piétons (23 %), les cyclistes (7 %) et les autres types d’usagers (4 %). La mortalité est de 21 % en raison d’autres foyers hémorragiques associés sévèrement atteints : thoraciques (34 %), crânio-encéphaliques (21 %) et abdomino-pelviens (15 %). Le risque de fracture du bassin est plus élevé chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Conclusion: L’atteinte grave du bassin constitue un marqueur de sévérité globale et doit être le pôle d’intérêt des différentes spécialités concernées afin de réduire la morbimortalité.
Auteur(s): 
A. Ndiaye et al., IFSTTAR
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